J'ai fermé mes réseaux sociaux pendant 40 jours... et ça a tout changé.
- Catherine Giguère
- 2 mai
- 3 min de lecture
Le 5 mars dernier débutait le carême 2025. Pour ceux d'entre vous qui ne savent pas ce qu'est le carême; il s'agit d'une période de 40 jours précédant Pâques où nous sommes invités à jeûner de quelque chose dans notre vie afin de faire plus de place à Dieu. En d'autre mots, vivre une petite "mort" dans notre vie, pour mieux ressusciter avec lui à Pâques.
Bref, cette année j'ai décidé que je jeunerais de tous les réseaux sociaux pendant cette période. J'ai donc déconnectés mes compte sur mon téléphones et même supprimé certaines application que je savais plus tentantes. Et j'ignorais complètement à ce moment là, combien ça allait changer ma vie.

La première chose que j'ai remarqué, ce fut la liberté que l'on ressent lorsqu'on n'est pas attaché à notre téléphone. J'ai réalisé combien c'était devenu un automatisme de "scroller" instagram lorsque j'avais une minute libre et combien j'avais de la difficulté à ne simplement rien faire; à n'avoir aucun stimuli extérieur. Les premiers temps ce fût plus difficile. J'avais envie de me lever pour aller chercher mon téléphone lorsque que je m'assoyais pour allaiter par exemple, et je trouvais le temps beaucoup trop long. Je me suis trouvé un livre que j'aimais lire pour m'occuper quand j'avais des temps morts et je me suis mise au crochet avec ma grande fille. Puis, rapidement, j'ai commencé à apprécier la paix, le silence, la douceur des moments où j'étais concentrée à mon tricot, avec mon bébé qui dormait dans mes bras et ma grande fille qui tricottait à côté de moi et même des moments où je n'avais rien d'autre à faire que de regarder mes enfants jouer et m'émerveiller de leurs rires et de leurs belles interactions.
Ce jeune des réseaux sociaux m'a aussi permis de réaliser combien ces dernier encombraient mon cerveau. J'y pensais sans cesse sans m'en rendre compte. J'épuisais mon cerveau à grand coup de stimulations visuelles et auditives, sans trop me rendre compte qu'après, il ne me restait plus grand espace dans ma tête ni dans mon cœur pour accueillir ma famille. Les éclats de rire de mes enfants, leurs questions ou même parfois leur présence me tapait sur les nerfs parce qu'avant même qu'ils soient levés parfois, j'étais déjà saturée. En jeûnant des réseaux sociaux, j'ai redécouvert la joie de lire un livre à mon enfant, ou simplement de l'écouter me raconter une histoire. Et que dire du calme dans ma tête, quand elle n'est pas pleine des 123 reels que j'ai regardé en prenant mon café.
Finalement, plus personnellement, j'ai aussi réalisé combien je me comparait aux autres à travers les réseaux sociaux. Avec ma page d'accueil pinterest remplie de belles photos de maisons de campagne plus jolies que la mienne ou d'ensembles vestimentaires qui m'iraient dont mieux si mon corps ressemblait plus au sien. Ou encore, en voyant toutes ces filles sur instagram partager leur cheminement de remise en forme post-partum qui ne ressemble pas du tout au mien, je remettais en question chaque choix que j'avais fait. Même les beaux posts inspirant sur la maternité ou le mariage me faisaient douter de ma valeur et chaque fois je me mettais de la pression pour faire mieux, être meilleure, parce que telle personne a dit dans son reel que je devrais faire les choses de telle ou telle façon pour être une meilleure mère ou une meilleure épouse ou carrément une meilleur personne. En limitant mon exposition au contenu des réseaux sociaux, j'ai pu me replacer à ma juste place. Moi, devant Dieu, comme enfant de Dieu avant tout, qui trouve sa valeur en Lui et qui peut se laisser interpeller par l'Esprit Saint pour grandir et non par Pierre, Jean, Jacques sur internet.
Et maintenant? Le carême est fini, la detox aussi. Je ne crois pas que je serai un jour capable de revenir à une consommation des réseaux sociaux comme je le faisais avant. Vivre sans goûte trop bon. J'ai d'ailleurs supprimé pour de bons la plupart des applications de mon téléphone et y accède seulement à partir de mon iPad. Il est plus difficile d'y passer beaucoup de temps. Je compte continuer de m'en servir comme outil de communication, pour m'inspirer parfois et pour réunir quelques-uns de nos plus beaux souvenirs.
Je voudrais terminer en vous invitant à faire l'expérience, vous aussi d'une cure des réseaux sociaux. À plusieurs c'est toujours plus facile, peut-être que ce serait une belle expérience à vivre en famille ou de couple. Peut-être pourriez-vous vous y mettre avec une ou deux amies. Je vous promet que vous en sortirez grandis et que vous ne regretterez pas. Et si vous osez, n'hésitez pas à me partager votre expérience par la suite!
En attendant, je porte chacun de vous dans ma prière!
Comments